Samedi dernier j'avais accompagné Nicole dans sa reconnaissance, elle avait le choix entre deux itinéraires qui nécessitaient des autorisations. Elle a obtenu que nous traversions les vignes du château d'Arsac.
C'est depuis le point culminant de la région, la colline du Monteil, que le château d'Arsac impose sa stature majestueuse. De son temps glorieux, le domaine occupait 543 ha et était l'une des plus grandes exploitations d'Acquitaine. Parmi les plus anciens domaines du Médoc, le château d'Arsac est fort d'une histoire riche en rebondissements depuis son édification au XIIe siècle par les sires d'Arsac, alliés du roi d'Angleterre durant la guerre de cent ans. Quatre siècles plus tard, Jacquette d'Arsac, par son mariage, lègue le domaine à Thomas de Montaigne, frère de Michel, illustre auteur des Essais. Mais après seulement deux générations, le château change à nouveau de mains : d'abord les seigneurs d'Arérac puis les Ségurs de Cabanac viennent s'ajouter sur la liste déjà longue de ses propriétaires. Au début du XXè siècle, le vignoble est dévasté par le phylloxéra et les ventes de vins du Médoc s'effondrent. Les occupants successifs du domaine en viennent à arracher la vigne tant et si bien qu'en 1954, année de la création de l'appellation controlée Margaux, il n'y a plus de vignes à Arsac.
Lorsque Philippe Raoux rachète le domaine en 1986, à la famille de Rijcke, le château est en ruine et la vigne a pratiquement disparu. C'est l'architecte bordelais Patrick Hernandez qui mène l'immense rénovation architecturale sur un mode contemporain. De grands travaux débutent alors pour restaurer les bâtiments et reconstituer le vignoble. Grâce à ces efforts et la tenacité de son nouveau propriétaire, il retrouve l'appellation Margaux 9 ans plus tard, en 1995, perdue depuis 1953. Cette réhabilitation n'est que justice et c'est avec allégresse que l'on a vu renaître sur le marché, l'étiquette AOC 'Margaux" du château d'Arsac. Aujourd'hui, le domaine compte quelques 250 ha, dont 112 plantés de vignes qui entourent le château.
Tout d'abord quelques photos de cette reconnaissance.
je n'ai trouvé aucune explication sur cette drôle de maisonnette et son entonnoir, située au milieu des vignes
de belles photos du château
historique complet du château
Après avoir contourné les vignes du château, nous pénétrons dans les sous-bois, c'est rafraîchissant, il fait vraiment chaud et nous nous arrêtons souvent pour nous désaltérer (sauf Francis bien sûr).
Il y a encore beaucoup d'eau sur les chemins, elle est croupie par endroit et a un parfum désagréable. Je crois que cet été les moustiques vont être à la fête.
Vers la fin de la randonnée, certains passages seront difficiles et nous devrons nous éparpiller dans la forêt pour pouvoir passer.