BLAYE – CARS – SAINT PAUL DE BLAYE – SAINT GENES DE BLAYE
Randonnée de 23,150 km animée par Cathy pour 47 participants. Il fait frais au départ, à peine 10° mais au bout d’une heure, séance de déshabillage,
tout le monde en tee shirt. Il fait chaud et une fois de plus je dois mettre mon bandeau, la sueur me dégoulinant dans les yeux. C’est peut être la dernière fois, nous sommes quand même à la
mi-octobre et les grues passent depuis quelques jours au-dessus de nos têtes.
La Citadelle de *Blaye et le Verrou de l’estuaire sont inscrits sur la prestigieuse liste du PATRIMOINE MONDIAL depuis le 7 juillet 2008.
Nous partons du pied de la Citadelle, Cathy nous en fait l’histoirique sans oublier celle de Geoffroy Rudel que j’avais déjà eu l’occasion de vous raconter, mais je vous la rappelle.
« L'histoire de Geoffroy Rudel, seigneur de Blaye. Il s'était épris d'amour pour la comtesse de Tripoli qu'il n'avait jamais vue, mais dont il avait entendu vanter la bonté et la courtoisie par les pèlerins qui revenaient d'Antioche. Il l'avait célébrée dans ses poésies. Poussé par le désir de la voir, il se croisa et se mit en mer. Pendant le trajet, il tomba dangereusement malade et ses compagnons craignaient pour sa vie. Enfin le vaisseau arriva à Tripoli et on transporta dans une hôtellerie Geoffroy Rudel privé de tout sentiment. La comtesse de Tripoli avertie vint près de lui, et, quand il sut que c'était elle, il retrouva la vue, l'ouïe, l'odorat, et loua Dieu, lui rendant grâce d'avoir soutenu son existence jusqu'à ce qu'il eût vu sa dame. Il mourut peu de temps après ; la comtesse le fit enterrer avec de grands honneurs dans la maison du Temple à Tripoli, et puis elle prit le voile »
Vous retrouverez une belle version de cette histoire dans « Le lit d’Aliènor » de Camille Calmel.
Nous partons en longeant une ancienne voie ferrée en direction du premier village Cars dans lequel nous admirons l’église « Saint Pierre de Cars », fraîchement restaurée et surmontée de son clocher aux tuiles vernissées. Elle s’élève fièrement sur un rocher, d’où on peut admirer les beaux couchers de soleil sur l’estuaire de la Gironde.
vue sur l'estuaire depuis l'Eglise de Cars
Après cette visite nous partons en direction de Saint Paul de Blaye, nous retrouvons Jean-Paul devant l’église et nous nous dirigeons vers un petit bois pour le pique-nique.
Après cette pause nous allons vers Saint Genès de Blaye. A partir de là je reconnais l’itinéraire fait plusieurs fois avec Rando Pour Tous, dont une pour lesquelles
j’avais fait la reconnaissance. Souvenirs, souvenirs.
château La Salle
château Pérenne
château Saint Genès
château Segonzac
Eglise de Saint Genés, château Pérenne, château Saint Genès, château Segonzac, Port de Bernu, château La Salle, le champ de kiwi maintenant abandonné, tous ces noms me parlent.
Nous arrivons enfin à la Citadelle, 23,150 km dans les jambes et sous le soleil, la longue ligne droite nous a achevé. J’ai regretté de ne pas revoir l’intérieur de la Citadelle mais c’est vrai que nous étions fatigué et qu’il était l’heure pour certains d’aller voter.
Merci Cathy pour cette belle randonnée.
*BLAYE HISTORIQUE
La devise de la commune est « Aquitaniæ stella clavisque » : Étoile et clef de l'Aquitaine
L’origine du nom remonte à l’époque Gallo Romaine : BLAVIA (Belli via : route de la Guerre)
Blason : «D'azur à la porte de gueules coulissée de sable, fortifiée de deux tours, le tout d'argent maçonné aussi de sable, surmonté d'une fleur de lys d'or et posé sur une rivière ondée aussi d'argent mouvant de la pointe »
Située sur un promontoire rocheux dominant l’estuaire de la Gironde, Blaye a toujours été considérée comme un lieu stratégique lui conférant un rôle militaire indéniable à travers les âges.
Ainsi, en l’an 25 avant JC, les Romains s'installent sur le site et en font une place fortifiée.
Le Général Romain, MESSALA, y fait bâtir un « castrum » (camp militaire). Pour assurer le contrôle de la région et complète son dispositif par deux camps
similaires à Castres et dans le
En 625, un premier château est construit par les Mérovingiens qui font de
Blaye par intermittence une résidence royale.
Le seigneur de Blaye le plus fameux, dans les siècles qui suivront, sera le comte Roland le Preux, neveu de Charlemagne dont la légende
et la chanson éponyme racontent qu'il est enterré à Blaye, dans la basilique Saint-Romain.
En 848, la ville est pillée par le chef viking Hasting qui remonte ensuite la Garonne.
Au Moyen Âge, la seigneurie de Blaye est confiée à la famille des Rudel qui fait bâtir un château fort sur le promontoire, dont les vestiges sont encore visibles à ce jour.
Edmond Rostand fit de Jaufré Rudel le troubadour, le héros de son drame La Princesse lointaine. Le plus illustre représentant de la famille Rudel vouait en effet un grand amour à la princesse de Tripoli qui lui inspira ses célèbres poèmes.
C’est au Moyen Age que Blaye devient une des plus fameuses étapes sur la route de Compostelle : il n'existe pas en effet de pont sur la Garonne, et le seul moyen de rejoindre Bordeaux et d'entrer en Gascogne est de passer la Gironde en bateau. Le passage d'un grand nombre de pèlerins est à l'origine du développement de l'hôpital qui se trouve encore aujourd'hui sur la route de Saintes.
Clé militaire de la défense de l'Aquitaine, Blaye est, durant la Guerre de Cent ans, plusieurs fois prise et reprise par les belligérants. Elle finit par être définitivement conquise par les Français en 1452, après un siège mené par les troupes levées par le futur Louis XI. La prise de Blaye ouvrit la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon.
Après une courte période de paix, durant laquelle la prospérité revient grâce à l'activité portuaire et au négoce du vin, Blaye et sa région sont à nouveau ravagées au XVIe siècle par les guerres de religions. Le XVIIe siècle voit le retour de la paix. Le gouvernorat en est confié au duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII. C'est là que naîtra son fils, l'auteur des célèbres Mémoires.
Au XVIIe siècle toujours, Vauban y supervisera la reconstruction de la célèbre Citadelle à l'origine de la destruction de l'église carolingienne de Saint-Romain, et des maisons des faubourgs situées trop près des remparts.
Les guerres de la Révolution et du Premier Empire seront l'occasion, dans les dernières semaines du règne de Napoléon, de l'unique siège supporté par la citadelle de Vauban. Le siège sera levé lors de l'abdication de l'Empereur.
Commence alors pour Blaye et le Blayais une nouvelle ère de prospérité ; la ville est particulièrement marquée par les travaux engagés par le sous-préfet Haussmann, futur préfet de Paris de Napoléon III. L'essor de la vigne s'accompagne de la construction de nombreuses demeures dans la région.
En 1926, le service des Ponts et Chaussées voulut s'en servir de carrière de pierres.
La démolition commença en 1936. Une violente campagne de presse menée par Paul Raboutet, journaliste et blayais d’origine, obtint
l'arrêt de la démolition et le 27 août 1936, la forteresse fut classée monument
historique.
Depuis 1954, elle est la propriété de la commune de Blaye.
Aujourd'hui, la ville, qui accueille des activités industrielles et commerciales, développe son activité touristique, grâce à son patrimoine historique récemment classé par l'UNESCO,
mais aussi par sa situation au cœur d'un vignoble réputé.libournais.
** EGLISE DE CARS : Construite au moyen Age, au Xe siècle, cette église fortifiée fut bâtie au
sommet le plus haut, comme un château féodal. Sa majesté dominait les plaines et les bois aux temps jadis. Aujourd’hui elle veille les vignobles aux couleurs opulantes.
Style roman, clocher conservé, absidiole remarquable par l’ogive s’asseyant sur le plein ceintre, ce monument historique de première classe, possède aussi un porche, permettant de s’abriter au
sortir des offices. L’église de CARS, fut une des premières église à contempler l’érection des autres monuments religieux.
Les parties les plus anciennes de l’église, sont la base du clocher, avec ses sculptures, ses arcs romans ; la petite cloche fut montée au clocher le 9 avril 1609, elle avait été fondue en
Lorraine.