COUR DE L'HÔTEL DE VILLE
Une sculpture de Jaume Plensa
C'est dimanche, 1er septembre et comme tous les premiers dimanche du mois, c'est la journée sans voiture dans Bordeaux. Pas dans toute la ville mais sur un bon périmètre dans le centre. On en reparlera un autre jour, pour le moment je poursuis ma quête des sculptures de Jaume Plensa.
Je vous présente Marianna et Awilda trouvées dans la cour de l'Hôtel de Ville, je les trouve belles et vous ? Est-ce que vous voyez la beauté intérieure qu'à voulu exprimer le sculpteur ?
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Marianna & Awilda (1), 2013, acier
inoxydable, 400 x 420 x 300 cm (2 pièces)
Collection : Bradley S. Jacobs, Greenwich, Connecticut, USA
Dans la cour de l'Hôtel de ville
Les visages des deux jeunes filles Marianna & Awilda mêlent légèreté, transparence et monumentalité. Réalisées en un maillage en acier inoxydable, ces deux têtes entament une conversation silencieuse entre elles mais aussi avec l'environnement minéral de la cour que l'on voit à travers. Cette transparence est une manière pour l'artiste de dématérialiser la figure afin de révéler la beauté intérieure de chaque être.
RAPPEL
Vous avez vu sur la place de la Bourse "House of Knowledge",
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House of Knowledge (6), 2008, acier inoxydable, 800 x
550 x 530 cm
Place de la Bourse
Composée d'une multitude de lettres soudées, cette grande forme humaine est comme une invitation permanente au voyage dans l'espace et dans la sculpture elle-même. Encourageant la contemplation silencieuse ainsi que l'exploration physique et sensorielle en invitant le public à entrer et à marcher à l'intérieur, le vide monumental se transforme ici en réceptacle de nos émotions et de nos rêves.
Les petits hommes du Jardin Public "The Heart of trees"
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The Heart of trees (5), 2007, bronze, 7 figures, 99 x
66 x 99 cm
Jardin public
L'oeuvre se compose de sept personnages masculins, assis sur un monticule de terre dont les bras et les jambes s'enroulent autour d'un arbre vivant et recouverts de mots. A travers la figure tutélaire de l'arbre, l'artiste joue sur la métaphore de la communion de l'homme avec la nature. Le corps est aussi pour Plensa un territoire sur lequel il inscrit des mots, des noms de villes, d'écrivains et de musiciens. Les figures ici sont tatouées des noms de ses compositeurs préférés.
La belle Sanna, place de la Comédie
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Sanna (4), 2013, fonte de fer, 703 x 98 x 255
cm
Place de la Comédie
Sanna, comme Paula (place Pey Berland), appartient à une série de sept figures féminines imaginées dès après la rencontre préméditée entre l'artiste et la ville. Bien que seules deux d'entre elles aient pu être fondues et exposées à Bordeaux, ces figures représentent un nouveau chemin de réflexion et d'expérimentation artistique dans l'oeuvre de Plensa. En jouant sur l'échelle, le poids et la monumentalité du portrait, l'artiste transforme l'ordinaire en extraordinaire.
Place Camille Jullian le "Self-portrait".
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Self-portrait (9), 2013, acier inoxydable, 320 x
225 x 350 cm
Place Camille Jullian
En position méditative, agenouillé à l'intérieur d'une sphère constituée de lettres, de mots, et de signes divers et variés, Plensa se retrouve au coeur d'un système plus vaste. Cette oeuvre invite la population à découvrir l'universalité du langage, la diversité des cultures tout autant que l'interconnexion entre les êtres. Placée au coeur d'un quartier en plein essor, elle engage un dialogue avec la population sur fond d'humanisme.
A suivre, la belle Paula