Rugissement place Stalingrad ?
désolée sire, je vous ai un peu raboté le nez, ne m'en voulez pas !
J'ai traversé le Pont de Pierre pour aller faire les photos des sculptures de Jaume Plensa, avant d'y arriver je m'arrête près du Lion Bleu que nous sommes nombreux à trouver laid. Il fait souvent l'objet des plaisanteries d'un chroniqueur sur France Bleue Gironde et chaque fois c'est très drôle.
Certains trouvent que son bleu se confond avec le ciel (quand il est bleu ce qui n'est pas le cas ce
jour là). Il est réalisé en polystyrène, armatures fer et résine.
Il est l'oeuvre de Xavier Veilhan link qui a réalisé ce lion à la demande de la Communauté Urbaine de Bordeaux lors de l'aménagement de la place pour le passage du tramway.
"Le Lion est installé sur la place Stalingrad. Située rive droite, dans l’alignement du Pont de pierre et de l’avenue
Thiers, la place est un hommage à la victoire de l’armée soviétique durant la Seconde Guerre Mondiale. Xavier Veilhan souhaitait donc offrir à ce lieu une œuvre surdimensionnée, qui cristallise
son identité. Il a choisi une figure animalière, celle du lion. Dans la statuaire commémorative du XIXe siècle, le lion était censé symboliser la vaillance, le courage et la force des vainqueurs.
Cependant, ce Lion-là n’a rien d’un guerrier. Malgré sa taille imposante (8 mètres de long sur 6 mètres de haut), il ne représente aucun danger, ni violence, ni effroi.
Le Lion, de couleur bleu ciel, a la patte avant droite posée sur un rocher, l’air fier. Sa tête est levée et il regarde en
direction de l’autre rive du fleuve. L’animal, au caractère bienveillant, est une invitation. Il offre une dimension chaleureuse à la place Stalingrad, qui fut autrefois un endroit de la ville
délaissée par les bordelais. Xavier Veilhan aborde avec ironie la symbolique de la statuaire et se préoccupe davantage de la forme que du sens réel donné à son œuvre.
L’impact visuel du Lion est saisissant, renforcé par sa plastique géométrique. Xavier Veilhan a travaillé la sculpture à
l’aide d’un logiciel qui permet de moduler sa forme, en pixellisant ses volumes. Ce processus numérique confère au Lion un aspect virtuel, qui le transforme en une figure archétypale, icône de
l’imaginaire collectif.
Le Lion signe dans le paysage urbain, à la manière d’un repère visuel immanquable. Il interroge les possibilités de
représentation, dépassant le caractère illustratif ou narratif de l’image. Cette œuvre possède en elle les représentations et les symboles qui, de la Metro Goldwin Mayer, en passant par Richard
Cœur de Lion, Peugeot, ou encore Disney, appartiennent à la culture universelle. Le spectateur, plongé dans la fiction, se crée alors son propre récit. " (pris sur le net)