BOULIAC – FLOIRAC – TRESSES – CARIGNAN DE BORDEAUX
Randonnée de 18 km animée par Danielle pour 56 participants.
Départ à 10 h du parking proche de la très belle église de Bouliac*, Saint-Siméon le Stylite. Nous pensions pouvoir la visiter au retour mais nous étions trop fatigués.
Au départ il fait un peu froid car nous sommes sur les hauteurs et le vent est assez fort. Du haut de l'esplanade nous admirons la Garonne et Bordeaux sur l'autre rive.
Je n’ai pas pris de coupe-vent et je le regrette un peu mais au bout d’un quart d’heure de marche je me suis vite réchauffée et la journée va être belle et chaude.
Une randonnée très très vallonnée, six belles côtes donc quelques une assez raides se font sentir dans les mollets en fin
de
journée.
ça glisse
et ça plie
Le paysage est superbe encore une fois, Danielle sait choisir ses randonnées et nous le savons car nous sommes toujours nombreux à la suivre.
Le pique-nique sur un côteau, face à Bouliac et au soleil est très agréable.
J'en profite pour m'allonger et regarder la feuille à l'envers.
Nous partons en direction d'une clairière méditérrannéenne avec de beaux genévriers, un décor magique, très surprenant.
Nous allons traverser des paturages avec quelques passages que nous devons refermer derrière nous. Une belle crise de fou rire quand André
qui ne veut jamais rester derrière décide d'enjamber un fil de fer barbelé sur lequel il reste accroché. Aie, ça pique ! Nous rions, aucune pitié, hihihi.
Après ce sera une belle rencontre avec des ânes et un poney.
Ils sont très affectueux, veulent me prendre l'appareil photo et manger les gadgets du sac de Carmen.
Nous passons près de plusieurs villages et de quelques Châteaux.
La Burthe
En premier à Floirac nous traversons le parc de la Burthe et passons devant son château.
Malakoff
Nous faisons une boucle qui nous ramène sur Bouliac et nous partons en direction de Tresses puis à Carignan de Bordeaux devant les châteaux de Malakoff et Le Pian.
Le Pian
De retour à Bouliac c’est devant le château de Malherbes que nous nous arrêtons.
Malherbes
Merci Danielle et peut être à jeudi encore à Bouliac pour d’autres photos si le temps le permet
*Le village de Bouliac tel qu'il apparaît aujourd'hui doit sa notoriété à sa gastronomie et ses excellents vins de "Premières Côtes". Facilement repérable au lointain par son antenne TDF perchée sur ses hauteurs, Bouliac est une commune à la porte de l'Entre-Deux-Mers.
Une occupation préhistorique
Ce site fut occupé durant la préhistoire comme l'atteste la présence de vestiges dans la grotte de l'Ermitage
située juste en dessous des escaliers de l'église. Il s'agit d'une occupation humaine remontant à l'ère paléolithique entre 16 000 et 10 000 ans av. J.C. Suite à un vide chronologique de 8 000 à
14 000 ans, on retrouve une présence humaine à l'extrême fin de la préhistoire entre 2 200 et 1 800 av. J.C., puis durant l'âge de bronze et l'âge de fer.
Mais l'histoire de Bouliac ne semble débuter véritablement qu'à partir de la période gallo-romaine. Une nécropole située sur le pourtour de l'église sous le monument au mort atteste la présence d'une population dès le troisième siècle.
Un lieu de miracle
Entre le Ve et le VIe siècle, Bouliac devient chrétien et s'insère dans le réseau paroissial qui se met dès lors en place. Au VIe siècle, Bouliac est reconnu par Grégoire de Tours comme lieu de
miracle. A l'intérieur de l'église primitive dont les fondations se trouvent sous l'actuelle, se trouvaient les tombeaux de deux prêtres. Lorsque les clercs commençaient à psalmodier en chants
alternés, les voix des prêtres défunts venaient se mêler aux chants attestant ainsi qu'il existait bien une vie après la mort.
Au XIIe siècle, une nouvelle église fut construite. Il s'agit de l'actuelle dédiée à Saint Siméon le Stylite. Véritable joyau de l'art roman, ses sculptures sont d'une grande beauté. Mêlant scènes bibliques et luttes entre le bien et le mal, celles-ci auraient été taillées par le même atelier que celui de la Sauve-Majeure. C'est à cette époque qu'une famille de chevaliers du nom de "de Bouliac" vivant sur le village apparaît. Ce lignage prit donc racine au coeur même de ce terroir. Le premier représentant connu de cette famille qui devait laisser trace dans l'Entre-Deux-Mers jusqu'au XVIe siècle fut un certain Amanieu, Amanieu de Bouliac.
Du XIVe au XVIe siècle, d'illustres feudataires possédèrent des domaines et des seigneuries sur le village. Parmi eux, citons Doat Amanieu de Bouglon qui reçut en 1330 le droit par le roi d'Angleterre Edouard III de construire sur la paroisse une maison forte en récompense des services rendus durant les guerres d'Ecosse, de Flandres et de Guyenne auxquelles il participa. Au XVe siècle, le Maréchal Poton de Xaintrailles qui fut un compagnon de Jeanne d'Arc se vit doter d'un certain nombre de domaines sur le village et sur les environs en récompense de sa victoire contre les Anglais. Les grands ordres religieux de Bordeaux comme l'abbaye de Sainte-Croix, le Chapitre Saint-André ou encore les bénéficiers de l'église Saint-Michel entre autres, furent aussi de puissants seigneurs possédant une multitude de terres et de paysans.
Les bourgeois bordelais commencèrent, à partir du XIVe siècle et plus à partir du XVIe et au delà par le négoce du vin, à devenir d'importants propriétaires fonciers. Le vin déjà présent depuis les romains connut alors une rapide extension de son exploitation sans devenir majoritaire pour autant, cédant la primauté aux céréales. Ce sont les négociants qui de génération en génération furent à l'origine de la construction des plus belles maisons de Bouliac au cours des siècles suivants. Dominant fièrement son village, l'église contempla alors les siècles d'histoire qui se déroulèrent sous ses yeux jusqu'à aujourd'hui. Elle fut témoin des progrès et des deuils des Bouliacais. Désaffectée pendant la Révolution Française, ouverte à nouveau en 1823 seulement, elle avait besoin à l'époque d'une importante restauration. Il fallut néanmoins attendre 1859 pour commencer à exécuter les travaux nécessaires. Ceux-ci ne s'achèveront qu'en 1877 avec la nouvelle sacristie après la destruction du clocher médiéval en 1864 et la construction de l'actuel en 1870. La dernière intervention eut lieu de 1984 à 1991. (pris sur le site de la Mairie de Bouliac)