4ème partie du feuilleton franco-belge
De l'arbre remarquable à la chapelle de la Villa Algérienne à l'Herbe
Et hop ! la poubelle disgrâcieuse qui était sous l'arbre a disparu.
l'église du Cap-Ferret
Nous prenons le chemin du retour avec un petit arrêt sur la place face à l'église du Cap-Ferret pour admirer un arbre remarquable par sa dimension et sa beauté.
Après maints et maints détour, c'est à droite, non c'est à gauche, non il fallait pas tourner là nous revenons sur
le Cap-Ferret enfin nous arrivons à l'Herbe pour montrer à Arlette la chapelle de la Villa Algérienne.
Arlette en profite aussi pour aller respirer le parfum des mimosas.
A suivre : Soulac-sur-Mer
Les travaux de construction de la Villa algérienne sont entrepris en 1864 pour s’achever l’année suivante. Léon Lesca (1825-1913), entrepreneur de travaux publics, originaire de La Teste et ayant fait sa carrière en Algérie confie la construction de la villa à l’architecte bordelais, Jean-Eugène Ormières. Collaborateur de Paul Régnauld, ingénieur en chef de la Compagnie des Chemins de fer du Midi, Ormières suivit la construction du Grand Hôtel d’Arcachon entre 1864 et 1867. Lesca choisit de s’installer au Cap-Ferret loin de l’agitation d’Arcachon.
Elevée sur un entresol, la Villa algérienne, au riche décor oriental, ouvrait sur une loggia soutenue par des colonnes torses. Le pavillon à coupole du second niveau était surmonté du croissant. Cette villa, construite au centre d’un vaste parc planté de plantes exotiques, bénéficiait d’un confort tout à fait moderne.
En raison de l’éloignement de la villa de tout lieu de culte, Léon Lesca fait construire sur le domaine une chapelle privée, Sainte-Marie-du-Cap. L’édifice, de plan rectangulaire,présente une façade occidentale décorée de réminiscences orientales : arcs outrepassés, croissant, inscriptions en arabe...
Malheureusement, ne subsiste aujourd’hui du domaine de Léon Lesca, que la chapelle Sainte-Marie-du-Cap inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 2008. La villa a été détruite en 1966 et remplacée par un immeuble locatif.
Cet ensemble architectural témoignait de la fascination qu’exerçait l’Orient au XIXe siècle auprès des occidentaux. Des témoignages architecturaux au décor exotique existaient à Arcachon : le casino mauresque inauguré en 1863 et le buffet chinois de la gare bâti en 1864. Ils ont été détruits, pour le premier, en 1977 et le second, en 1882. Cette mode de l’orientalisme mêlé à l’éclectisme est née en Angleterre au XVIIIe siècle ; c’est au cours du siècle suivant que l’orientalisme se diffuse dans les villes balnéaires et thermales : jetée-promenade de Nice (1882), thermes de Vittel (1881-1885) ou de Vichy (1899-1903), bains de Dunkerque (1896)