EPISODE 6
Vendredi 3 juin 2011
Après un excellent repas pris au Loft Café sur les bords du Gave et après avoir dit au-revoir à Jean-Pierre et Françoise, nous allons visiter la Cathédrale Sainte-Marie.
Dès le premier regard nous sommes admiratifs.
Le diocèse d'Oloron a été fondé au IVe siècle par saint Grat, 1er Evêque Gratius.
Saint Grat
La légende de Saint Grat. L'Evêque d'Oloron mourut à Jaca au VIème siècle. Les Aragonais et les Béarnais se disputèrent sa dépouille. Pour trancher on proposa, à partir du Col du Somport de confier le choix de sa destination à la mule aveugle de l'Evêque. Celle-ci ramena le corps bien ficelé à Oloron Sainte-Marie.
Les parties les plus anciennes de la cathédrale datent du XIe siècle. C'est l'époque où l'évêque Étienne de Mauléon, nommé en 1060, entreprend de restaurer le diocèse tombé en ruines depuis le passage des Normands au IXe siècle.
Sa construction commence en 1102, elle est décidée par le vicomte de Béarn Gaston IV le Croisé. Elle est le siège épiscopal de l'ancien diocèse d’Oléron, qui a été supprimé par Napoléon Premier en 1802 et confié à la ville de Bayonne.
Si la période révolutionnaire a relativement épargné l'église, l'état d'abandon dans lequel elle reste jusqu'au milieu du XIXe siècle la laisse dans un état déplorable. Les voûtes en ruine sont cachées par un faux plafond de bois. Le mobilier et le trésor sont détruits mis à part quelques objets cachés par des paroissiens. Une campagne de restauration démarre en 1857, sous l'impulsion de Prosper Mérimée et du grand architecte Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc. Une partie du mobilier du XVIIIe siècle, qui n'est plus dans le goût du jour, est détruite ou dispersée dans les églises de la région et remplacée dans le style néo-gothique à la mode. Les peintures du choeur sont restaurées en 1869.
En avant de son portail roman, un massif clocher-porche du XIIe siècle de caractère défensif surmonte une toiture d'ardoise. Le tympan principal est orné d'une descente de Croix sculptée.
Ce portail est remarquable et étonnant, on est admiratif devant la beauté des sculptures.
Trois voussures offrent aux curieux une succession de tableaux tous plus beaux les uns que les autres : à côté d’un agneau des rois jouent de la musique céleste, la descente de croix, Daniel dans la fosse aux lions, l'ascension d'Alexandre, les 24 vieillards de l'apocalypse tenant en main des instruments de musique et des flacons, deux forgerons, une bête, bouche béante, gardant l'entrée, deux pêcheurs... Mais aussi des scènes se rapportant à la vie des paysans, le tout d'une vérité impressionnante.
La nef plutôt basse est très large, elle ouvre sur un vaste choeur entouré d'un déambulatoire aux lignes élancées et de chapelles rayonnantes décorées au XVIIème. Il faut noter également le buffet d'orgue de 1650, la chaire du XVIIème, et la crèche fin XVIIème avec ses 7 personnages en bois peint, témoins des modes vestimentaires de l'époque...
Elle est classée monument historique le 7 mars 1939 et inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Après la visite de la Cathédrale, nous rentrons dans une pâtisserie pour acheter le fameux gâteau d’Oloron « Le russe », hum ! c’est vrai qu’il est très bon.
Pour ma part je vais photographier une sculpture qui m’avait intriguée avant d’entrer dans la cathédrale, cette sculpture fait partie de la série consacrée au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et est intitulée le Départ.
Ces trois jours très riches en découvertes de la Vallée d'Aspe se terminent, nous nous quittons contents, la tête pleine de
belles images.
Pour ma part je tiens à remercier le club de Rando Tresses, Michelle, Jacques, Jean-Pierre, Françoise, Renée et tous les participants qui m’ont si bien accueillie au sein de leur groupe. Merci aussi à Paul Badiola pour nous avoir fait partager sa passion des Pyrénées.