AU PARC BORDELAIS, UNE HEUREUSE RENCONTRE
Mardi j’éprouve le besoin de marcher, je pars pour une randonnée d’une dizaine de km avec l’intention d’aller de Bruges jusqu’au Parc Bordelais. Je trace mon itinéraire, peu de chemin que de la route mais assez calme.
Arrivée au Parc Bordelais, je suis en nage, il fait très chaud, l’orage est prévu dans la soirée mais il me laisse en paix cet après midi, je fais le tour le plus large du Par cet une petite visite à la ferme où sont élever des races en voie de disparition, cochons basques, des chèvres landaises, des dindes gasconnes, un paon qui n’a pas voulu faire la roue, vu aussi quelques lapins mais pas vu les ânes.
Au détour d’une allée j’ai le plaisir de rencontrer une amie randonneuse de mon ancien club. Nous papotons, prenons des nouvelles des uns et des autres et nous repartons ravies de nous être revues. C’est encore une Michelle.
Je n'ai pas tout vu, il me faudra plusieurs visites. J'y reviendrais.
Histoire du Parc
Le Parc bordelais est une oeuvre paysagère d'Eugène Bühler
Il a été inauguré en 1888 par le Président de la République Sadi Carnot. Il répondait à cet idéal de démocratie où "il faut donner une campagne à ceux qui n’en non pas" en prenant comme modèle des grands
parcs parisiens de la seconde moitié du 19e siècle.
C’est sur les 28 hectares de l’ancien domaine Cutler, que fut créé le parc bordelais dont on confia la conception au grand maître paysagiste Eugène Bühler.
La municipalité bordelaise l’avait acquis en 1882 grâce à la générosité de
Camille Godard.
Une grande allée de ceinture appelée "le baladoir" traverse différentes scènes végétales :
des salles de verdures et des bosquets, un bois en étoile planté dans la tradition classique, des points de vue sur la rivière, le lac et la cascade.
La réhabilitation du parc
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Après la tempête de 1999, qui entraina la destruction de plus de 700 arbres, la Ville
confia à l’architecte-paysagiste Françoise Phiquepal, reconnue en tant que "spécialiste de Bühler", le
soin de réhabiliter ce parc du 19e siècle en recomposant sa structure ancienne et replantant les essences d’origine.
Son travail a consisté à retrouver les grands espaces de respirations, les amplitudes
données par les allées, à redonner la liberté à l’eau jusque-là stagnante, autrement dit à faire renaître dans ces lieux l’esprit d’Eugène Bühler qui voulait que chacun, chaque jour, puisse
inventer un parcours nouveau.
La réalisation s’est déroulée en quatre phases de 2003 à 2006. 2007 est l’année de
finalisation du chantier.
La collaboration entre Françoise Phiquepal et les jardiniers a donné naissance à un
véritable joyau paysager. Les grands travaux de réhabilitation ont permis de retrouver l’esprit d’origine du parc, tout en intégrant les usages d’aujourd’hui et les nouvelles pratiques
d’entretien respectueuses de l’environnement.
Avec ses allées dégagées et ses nouveaux massifs de verdure qui isolent de l’environnement
urbain, le Parc Bordelais est à redécouvrir avec :
- plus d’arbres : 6 000 arbres et 8 000 arbustes ont été plantés dans le respect des plans de plantation d’origine des Bühler, remplaçant simplement les essences qui n’étaient pas adaptées.
- plus de fleurs : la superficie globale de la surface fleurie a été pratiquement doublée, passant de 1 600 mètres carrés à 3 000 mètres carrés, ce qui représente 32 000 plantes fleuries actuellement contre 16 000 avant les travaux.
- plus de mobilier : le mobilier a été redistribué, 130 bancs ont été installés
- plus de jeux : l’emplacement des jeux d’enfants a été modifié pour une meilleure intégration dans le site. Les aires de jeux regroupées ont été agrandies et leur équipement repensé.
- une vue dégagée sur le lac : les massifs de bambous qui avaient envahi la rocaille de la cascade ont été coupés.
Aujourd’hui, les aménagements se poursuivent avec la réfection des allées, la remise en état des petits bâtiments (abris, locaux prévention routière...) et la création d’une "forêt idéale". S’appuyant sur les vieux chênes comme éléments structurants la paysagiste a organisé la plantation progressive de plantes indigènes caractéristiques des forêts de chênes de la région, recréant une chênaie idéale, ne nécessitant ni arrosage ni fertilisation chimique.
Les lisières boisées augmentent
l’impression de bulle verte au coeur de la ville
Le parc Bordelais est un lieu d’agrément et de villégiature citadine, un grand jardin
d’enfants qui se veut dès sa création comme “un parc discret, lumineux et calme qui fasse ressortir une grande leçon d’harmonie".