PÂQUES AU CIRON
En ce jour de Pâques, rassemblement des deux groupes, 20 et 25 km pour une randonnée de 21 km animée par André L. pour 41 participants (11 des 25 km et 30 des 20 km) sous un ciel maussade mais sec et à la bonne température pour marcher d’un bon pas.
Tout d’abord nous partons sur les bords du Ciron, partie très agréable et très belle et que je connais.
A Bomme, André nous montre deux platanes, les plus hauts de la Gironde. Ils sont devant la Chapelle Saint Aubin, ancien monastère de l’ordre Antonin*.
Ensuite nous nous dirigeons vers les châteaux du Sauternais à travers les vignes, tout d’abord le château Rabaud-Promis
non, non j'ai pas bu, il n'a pas voulu poser droit
Ce château est né d'une scission de l'ancien Domaine de Rabaud dont on trouve trace en 1660. Le château doit son nom à Adrien Promis qui en fut propriétaire pendant plus de cinquante ans. Dignement posé sur sa colline, le château Rabaud-Promis est une œuvre du grand architecte Victor Louis.
Puis c’est le château Sigalas-Rabaud que l’on aperçoit au loin. La terre de Rabaud fut constituée vers la fin du XVII° siècle par une famille de Magistrats du Parlement de Bordeaux. En 1863, intéressé par cette terre prestigieuse, Henri Drouilhet de Sigalas achète Rabaud et lui donne son nom. Aujourd’hui le domaine est dirigé conjointement par le marquis de Lambert des Granges et sa fille Laure.
Ensuite nous découvrons le magnifique château Rayne Vigneau mais très vite car il se cache le coquin derrière d’immenses haies. Le château est construit en 1865 par Gabriel de Pontac, d’après les plans de Louis-Michel Garros. L'édifice est bâti sur les fondations de l’ancien château qu’il inclut en partie. Le corps de bâtiment principal est flanqué de deux tours. Une chapelle à absides semi-circulaires est adossée à l’une d’elles. L’ensemble est de style Napoléon III alors que l’intérieur est plutôt XVIIIème siècle. La chapelle néo-gothique contient un décor d'Auger et Millet de 1863 et des vitraux de Villiers de 1867.
C’est dans ce château qu’a été tourné pour France 2 la saga « La maison des Rocheville »
Puis nous contournons le lycée viticole et d’œnologie de la Tour Blanche. La construction du Château La Tour Blanche date du 18e siècle. En 1855, à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris le Château La Tour Blanche est classé premier des Premiers Crus de l'appellation Sauternes.
Mais c'est au début du 20e siècle que l'histoire de ce prestigieux domaine prend toute son originalité. Son dernier propriétaire, Daniel Iffla, surnommé "Osiris", décide de léguer sa propriété à l'Etat, à condition qu'une école de viticulture et de vinification soit créée sur les terres. Ainsi en 1909, le Ministère de l'Agriculture accepte la donation, et deux ans plus tard, il fait construire L’Ecole de Viticulture et d’œnologie La Tour Blanche. Malgré son statut particulier, l'exploitation est entièrement gérée de façon classique, par d'authentiques professionnels de la vigne et du vin.
Nous retournons sur les bords du Ciron pour le pique-nique.
Oh, là là que c'est lourd !
Tiens André c'est pour toi
Joyeux anniversaire André
C’est l’anniversaire d’André, Christine et Françoise lui font souffler une bougie et Liliane lui offre une bûche. La pauvre elle a dû se tromper de fête, chut ! il ne faut pas lui dire, elle a tellement souffert pour la porter.
Après le pique-nique nous continuons la randonnée dans la forêt où nous retrouvons le Ciron de temps en temps. Bien sûr quelques fossés avec André, c’est la signature de ses randonnées.
Une superbe randonnée André et encore merci pour cette sortie pascale.
*A Bommes un très important site ANTONIN existait dès 1310/1315. C’est l’hôpital de Bigartz qui s’appelle aujourd’hui la Chapelle Saint Aubin et qui accueillait aussi les pèlerins sur le chemin
de Saint Jacques de Compostelle. Cet hôpital dépendait de la commanderie principale d’AUBETERRE en Charente.
L’implantation même, le terroir sur lequel étaient établies ces maisons de vignes, chères aux Antonins, était un gage certain de grande qualité. Le désir de perfection dans l’élaboration du vin
était l’une des vocations de l’ordre Antonin d’une part, puisque les revenus consistaient en vignes et, d’autre part, parce que les hospitaliers avaient leur vin spécial, qui garde encore son
mystère, ce vin béni qui était alors le « saint vinage », vin médecin qui a fait leur renommée.
Ainsi à Bommes, sont-ils très certainement les précurseurs de la constitution du vignoble de qualité que nous connaissons aujourd’hui.
Les annexes de la chapelle Saint-Antoine étaient très nombreuses et il est même probable que de l’hôpital dépendaient plusieurs chapelles et moulins dans les alentours.
La chapelle a cessé d’être hôpital (pèlerins et habitants) pour de venir prieuré du séminaire de Bordeaux puis propriété des feuillants dès 1584. Tous les biens de la commanderie de Saint-Antoine
de Bordeaux furent repris par les moines feuillants au cours d’un long et interminable procès qui dura plus de deux siècles