La Basilique
Saint Seurin de Bordeaux
avant sa restauration (la gourde que je suis a oublié de prendre une photo de l'église)
Informations prises dans le dépliant Bordeaux Ma ville - L'église Saint-Seurin. N'étant pas catholique j'aime visiter et connaître l'histoire
des églises que je rencontre mais je suis incapable de vous mettre les légendes sous chaque photo, vous voudrez bien me pardonner.
La basilique Saint-Seurin, ou église Saint-Seurin, est une basilique mineure située place des Martyrs de la Résistance à Bordeaux. Elle a été fondée au VIème siècle.
Bâtie à l’origine hors les murs de la ville à proximité d’une nécropole antique, elle a été considérée comme la grande basilique funéraire de Bordeaux.
Elle doit son nom à l’un des plus vénérables patrons de Bordeaux, Saint Severinus, 4ème évêque de Bordeaux.
Si l’origine de l’église est entourée de légendes, l’existence d’un premier édifice est confirmée vers le milieu du Vème siècle. Il sera détruit lors des invasions normandes au IXème siècle. La reconstruction débute au début du XIème siècle.
Une église romane de plan basilical couverte d’un toit en charpente est édifiée. Son chœur et la crypte sont surélevés pour être vus des fidèles accomplissant le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Après avoir agrandi et voûté l’église, les chanoines font construire au XIIIème siècle, au niveau de la 3ème travée de la nef une entrée monumentale ouverte sur la nécropole. Ce vaste portail gothique constitué d’une grande baie et de deux arcatures aveugles, est rythmé par 14 statues sculptées sur les pieds-droits (support vertical supportant le départ d’un arc) figurant les apôtres, la Synagogue et l’Eglise.
Le tympan principal présente des scènes de la Résurrection et du Jugement dernier, les 2 autres racontent, à gauche, la visite des saintes femmes au tombeau et à droite Saint-Amand rêvant de l’arrivée de Saint Seurin. Le porche à cinq pans coupés qui l’abrite est plus tardif.
Entre le XIVème et le XVème siècle, plusieurs chapelles sont élevées dont Notre-Dame de la Rose. En 1566 et en 1698 l’église est gravement endommagée par l’effondrement d’une partie de ses voûtes. L’architecte Jean-Baptiste Augier les reconstruit au début du XVIIIème siècle.
L’église épargnée par la Révolution subit tout au long du XIXème siècle d’importantes modifications. En 1820 restauration de la façade occidentale. Les statues de Saint-Seurin et de Saint-Amand encadrant l’entrée, le tympan figurant la rencontre des deux saints et les statues de Saint Jean et Saint Pierre installées sur la balustrade de l’étage supérieur sont l’œuvre de Dominique Félix Maggesi, artiste originaire de Carrare et qui va devenir le plus grand sculpteur de Bordeaux.
Saint-Seurin a perdu une grande partie de ses monuments funéraires et de son
mobilier médiéval. Les éléments conservés permettent d’en imaginer la richesse :
- Plusieurs retables en albâtres du XVème siècle, le rétable de la chapelle de Notre-Dame de la Rose et le retable de l’autel majeur présente l’histoire de Saint Seurin et la légende du bâton de Saint Martial.
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La chaire épiscopale située à l’entrée du chœur date également du XVème
siècle.
- Dans le chœur 32 des 47 stalles de la fin du XVème siècle sont ornées sur les miséricordes de scènes grotesques et satiriques de saints et de prophètes
- L’église possède plusieurs statues de qualité, Notre-Dame de Bonne Nouvelle, Notre-Dame de la Rose en albâtre, un saint-Marial dont le bâton était porté en procession lors des grandes sécheresses
- Disparue aujourd’hui, l’église possédait l’olifant de Roland. La tradition affirme que ce cor d’ivoire signalé encore au XVIIème siècle et disparu avant la Révolution avait été déposé par Charlemagne sur l’autel de Saint-Seurin.
Bordeaux était une étape importante sur les longs chemins conduisant à Saint-Jacques de Compostelle. En 1998, l'UNESCO a reconnu la valeur historique et patrimoniale de la cathédrale Saint-André, de l'église Saint-MIchel et de Saint-Seurin en les inscrivant au patrimoine mondial au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Une prochaine on fera la visite de la crypte archéologique qui est un des plus anciens vestiges de Bordeaux mais que nous n’avons pas vue.