AU SOLEIL SUR L'ÎLE D'AIX
Nous embarquons à bord du Pierre Loti, direction l’Île d’Aix. Nous passons à côté d’un fort (non pas Fort Boyard) et nous
arrivons sur l’île après 20 minutes de traversée.
en rouge notre circuit
Nous sommes libre de choisir notre itinéraire. Michelle et moi nous partons vers la droite pour ne pas avoir le soleil de
face, c’est mieux pour les photos.
en direction du camping d'où nous ferons demi-tour
Les sentiers piétonniers sont bien dessinés sur la carte mais la réalité sur le terrain est un peu différente au départ
nous avons tourné dans le camping et nous n’étions pas la seule à y tourner sans trouver la sortie vers la plage, demi tour vers Maëva qui nous ramène à notre point de départ.
Bon, là on part par le sentier direction le sémaphore et la plage de l’Anse de la Croix sans problème. A large nous pouvons
admirer Fort Boyard.
Fort Boyard
Nous suivons les remparts, l’océan est beau sous le soleil.
derrière les remparts le sémaphore
Zut ! Interdiction de passer, danger d’ensablement. Donc on prend un sentier plus à l’est qui nous ramène vers le
centre de l’île. Arrivées aux Petites Maisons on repart en direction de la plage et nous arrivons très vite à la Pointe du Parc où nous nous installons pour le pique-nique.
En face, j’aperçois l’île de Ré et son pont, j’ai une bonne vision de loin.
Pointe du Parc, nous mangeons sur l'herbe
Nous repartons pour essayer de voir une des batteries mais elles sont fermées et nous ne les apercevons que de loin.
Plusieurs fois nous avons rencontré des gens sympathiques qui nous ont renseigné et indiqué des chemins que nous n’aurions pas emprunté, cela aurait été dommage tellement ils étaient
agréables.
l'île de Ré
un sentier qui était bien caché
suis canon 
Après la Pointe Saint Eluard nous allons faire le tour du Fort Liédot. On ne peut le visiter qu’à partir du 1er
juillet, dommage, nous pouvons apercevoir un peu l’intérieur, les pompiers sont installés autour d’un grand banquet mais il ne nous laisse pas rentrer.
En 1808, Napoléon Ier décide la construction, sur le point culminant de l’île, d’un fort « indestructible et
imprenable » : le fort Liédot. Les travaux débutent en 1810 et s’achèvent en 1834. L’ouvrage pouvait abriter
une garnison forte de 600 hommes. Lieu de détention pour des prisonniers militaires et politiques, dont Ahmed Ben Bella, premier président de la république d’Algérie, il est aujourd’hui la
propriété du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres.
Après Fort Liédot direction la Baby plage plus les Sables Jaunes, Coudepont et la longue plage qui nous ramène vers le
bourg.
on dirait une hippocampe
Le village fortifié, dont le plan a été levé en
1669 par Vauban, est un vaste lotissement, dans lequel a été intégré le prieuré bénédictin du XIe siècle, avec des rues tracées en patte d’oie de manière à être contrôlées par les pièces
d’artillerie du fort de la Rade. C’est sous le Premier et le Second Empire que sont édifiés la plupart des ouvrages militaires, dont le rempart
bastionné du village (1860) et les batteries côtières - de Coudepont, Bois Joly, Tridoux, Jamblet... - devant interdire
à l’ennemi toute tentative de débarquement.
Nous nous arrêtons pour visiter l’Eglise Saint Martin, elle est du XIème siècle ainsi que sa crypte qui nous laisse sans
voix, tellement ses colonnes sont belles, si claires, très surprenantes.
Ensuite nous empruntons les petites rues avec des noms très napoléoniens – Marengo, Austerlitz – Gourgaud… Nous passons
devant le Musée Napoléon et rentrons dans son jardin.
le musée Napoléon
et son jardin
Il y a trois musées sur l’île, le musée de la Nacre, le musée Africain et le Musée de Napoléon. Nous ne sommes pas vraiment
intéressées par ces visites et nous poursuivons notre balade avant d’aller déguster une crêpe près de l’embarcadère. Michelle avait envie d’huîtres mais à 9,6 euros les 6, on a trouvé qu’il y
avait de l’abus et les crêpes ont été appréciées.
direction l'embarcadère
Nous reprenons le bac à 17 h et après une petite collation offerte par le TPB nous reprenons le bus dans lequel beaucoup
d’entre nous ont poussé un petit roupillon.
pouah ! les hélices ont raclé les fonds vaseux
une petite collation avant d'aller dormir dans le bus
Une très très belle journée. Merci à Michèle et à Jean-Claude. L’organisation était parfaite comme toujours.
Et si vous laissiez une trace de votre passage dans les
commentaires
Un peu d’histoire
1067 : Isembert de Châtelaillon fait don de l'île aux Moines de Cluny.
Fin du XIIème siècle : l'île d'Aix devient un site stratégique pour l'Angleterre qui la dispute à la France. Durant tout le XIIIème
siècle, les attaques des navires anglais se succèdent, jusqu'en 1286 où l'estuaire de la Charente sépare la Saintonge anglaise de la Saintonge française.
En 1692, le tracé des fortifications, sur les instructions de Vauban, est mis à plat pour défendre La Rochelle, Rochefort, Brouage et
l'embouchure de la Charente.
Les Britanniques réussirent à s'en emparer durant la Guerre de Sept Ans, et détruisirent les remparts. Ceux-ci furent réparés
ensuite par des ingénieurs parmi lesquels on compte le physicien Charles Augustin Coulomb et Pierre Choderlos de Laclos, l'auteur des Liaisons Dangereuses.
En 1794, sous la Révolution, des centaines de prêtres réfractaires furent enterrés à l’île d’Aix, ils étaient morts dans des conditions
épouvantables, sur les tristement célèbres pontons de Rochefort (navires démâtés laissés à l'ancre et utilisés comme prisons).
les 11 et 12 avril 1809 se déroule la bataille de l’île d’Aix.
En 1809, Napoléon a institué le Blocus continental. Mais la flotte britannique bloque les ports de l'Empire.
Les colonies des Antilles étant menacées Napoléon donne l'ordre d' envoyer une escadre pour porter des approvisionnements et des
renforts. Une flotte est rassemblée à cette fin sous le commandement du vice amiral Zacharie Allemand. 11 vaisseaux et 4 frégates sont ainsi ancrés à l'embouchure de la Charente, un peu à l'est
de l'île d’Aix, d'où ils sont surveillés par l'escadre du vice-amiral John Gambier, qui mouille un peu au nord, dans la rade des Basques. Le 11 avril, profitant d'un vent portant et de la marée
montante les anglais laissent dériver vers les navires français une trentaine de brûlots. Pour éviter d'être embrasés les navires français laissent filer leurs ancres et dérivent vers l'estuaire.
La plupart s'échouent dans la vase. Le lendemain les frégates anglaises peuvent canonner à bout portant les navires qui ne sont pas parvenus à se dégager malgré le passage par dessus bord de
quelque 385 canons au fond de la baie. C'est un nouveau désastre pour la flotte de l'Empereur; les anglais auront détruits une frégate et quatre vaisseaux de l'escadre française, ruinant les
espoirs de renforts pour les colonies menacées aux Antilles.
Napoléon Ier y séjourna une semaine, du 8 au 15 juillet 1815, avant de quitter à jamais la terre de France. C'est d'ici qu'il embarqua
pour le Royaume-Uni, mais fut en fait emmené sur l’île de Sainte Hélène, bien plus lointaine. Le souvenir de l’empereur plane encore sur l’île.
Le fort Liédot a servi de prison pour de nombreuses personnes parmi lesquelles :
- Des Communards après la chute de la Commune de Paris en 1871.
- Des soldats de l'armée impériale russe insoumis sur le Front français en 1917. Cet épisode peu glorieux de la première guerre mondiale
est méconnu. Les 81 meneurs de l'insurrection du camp de la Courtine sont déportés à l'île d'Aix. Trois soldats, morts par noyade au cours d'une tentative d'évasion, sont enterrés dans le petit
cimetière de l'île.
- Ahmed Ben Bella, dirigeant du FLN, et quatre autres de ses compagnons y séjourneront de mars 1959 à mai 1961, emprisonnés dans
le fort Liédot5, et surveillés par une garnison d'environ 150 gendarmes. Ahmed Ben Bella deviendra après sa
libération et son retour dans son pays, le 1er président de la république algérienne. Les habitants de l'ile gardent de très mauvais souvenirs de ces années-là, pendant lesquelles les
côtes de l'île étaient surveillées jours et nuits et celle-ci était coupée en deux dans le hameau de Bois Joly par une haute clôture, avec poste de garde occupé 24h sur 24 sur la route .(sur
wikipédia)