Dans le Haut-Médoc, de Château en Château
Château Beychevelle (arbre
bicentenaire)
Randonnée de 20 km animée par André P, 43 participants sous un soleil estival.
Une des plus belles randonnées, paroles de médocaine, sans aucun chauvinisme naturellement
Les habitants de la commune de Saint Julien Beychevelle sont appelés les: Pargnysiens Pargnysiennes.

Départ de l’église Saint Julien* « La paroisse existe depuis le 7ème siècle. Construit à l'emplacement de l'ancienne
église devenue trop petite, cet édifice néo-gothique est consacré par le Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, le 14 septembre 1848. Clocher à flèche ajourée en pierre d'une hauteur de 20,20
mètres. La nef voûtée d'ogive est flanquée de deux bas-côtés. Hauteur sous clef : 12 mètres ». Je n’ai trouvé des informations que sur l’intérieur de l’église et son orgue mais rien de plus
sur son extérieur.

Nous prenons la direction du discret château Talbot, très bien dissimulé derrière ses hautes haies, je n’ai pu prendre en photos que ses
vignes et ses vendangeurs.


Nous nous dirigeons ensuite vers un petit bijou, le château Lagrange, son étang, ses cygnes et ses bambouseraies.
http://www.chateau-lagrange.com/Histoire/Historique.asp
Puis ce sera le château de Camensac, plus modeste mais tout aussi joli.
« Le corps du bâtiment de Château Camensac est constitué d'une chartreuse du 18ème siècle à la ravissante
simplicité, flanquée de part et d'autre de bâtiments d'exploitation. Les magnifiques pins séculaires du parc, tels des emblèmes de Camensac, voient aujourd'hui revivre cette propriété, un temps
tombée en oubli. Depuis l'installation en 1964 de la famille Forner à Château Camensac, un vaste plan de rénovation, avec la création d'un outil de production ultramoderne à la dimension de
l'exploitation et la restauration des bâtiments techniques a été mise en œuvre. Henri Forner dirige aujourd'hui le domaine de Camensac. »

Nous longeons sur un sentier boueux, les marais de Beychevelle. La voiture d'André, venu la veille en reconnaissance est restée sur place,
les roues embourbées. Malgré la bonne volonté des hommes elle ne bougera pas et André devra faire appel à des aides extérieures. Certains repartent avec des souvenirs boueux sur les pantalons, de
grandes gerbes ayant giclées quand les roues tournaient et s'enfonçaient (non pas de photos).
Un peu avant d’arriver au château Gruaud-Laroze* nous nous installons dans une prairie au bord d’une petite rivière pour le
pique-nique. Nous aurons 2 visiteurs à quatre pattes, très gentils.

Nous repartons en contournant le château Gruaud-Laroze et son joli parc.
Puis ce sera le château Branaire-Ducru** qui me rappelle quelques souvenirs évoqués par
mes beaux-parents,
réfugiés espagnols en 1936 et employés par ce château jusqu’à la fin des années 40.
sortie du Château Branaire
Et voilà nous y sommes, nous arrivons devant le splendide château de Beychevelle***. Difficile à prendre en photo, dommage,
trop large, cachés par des arbres plus que centenaires, donc seulement je le prends par petits morceaux.


Après le château de Beychevelle nous nous dirigeons vers le port pour une petite pause agréable sur les bords de la Gironde.
Nous la longerons un moment avant de remonter vers Saint Julien en passant devant le château Ducru-Beaucaillou http://www.chateau-ducru-beaucaillou.com/site2006/index.html
Devant chacun de ces châteaux, André nous en fait l’historique, c’est une randonnée bien documentée qu’il nous fait vivre
et c’est passionnant.
Merci André pour ce retour médocain.
*GRUAUD-LAROSE
« Les premiers écrits qui attestent de l’existence du château remontent à 1742. Mais la création du domaine par le chevalier Joseph Stanislas Gruaud daterait de 1725. Dès les années 1750, la
propriété du sieur Gruaud apparaît déjà en bonne place dans le registre de courtage d’Abraham Lawton, préfigurant le classement de 1855. Le chevalier Gruaud acquiert en 1757
une surface d’exploitation proche de l’actuelle. La propriété prend alors le nom de « Fonbedeau », bien que l’on retrouve régulièrement l’appellation Gruaud.
Il faut attendre 1791 pour voir apparaître le nom de Larose. Le 28 novembre 1795, le chevalier de Larose meurt. Devant l’incapacité des descendants à s’entendre sur l'héritage, une vente par
licitation ordonnée par la cour d’appel de Bordeaux décidera le partage des biens soumis à indivision.. Lors des enchères judiciaires en 1812, les négociants bordelais
Balguerie, Sarget et Compagnie se portent acquéreurs du château pour une somme dérisoire. À cette occasion, le château prend officiellement le nom de Gruaud-Larose. La devise « le roi des
vins, le vin des rois » est alors imaginée par le baron Sarget.
Les nouveaux propriétaires se séparent rapidement, rendant ainsi le partage de la propriété inévitable en 1846. Après de longues négociations, vignoble et bâtiments sont partagés entre la famille
Sarget de la Fontaine d’une part, et Mesdames Bethmann et de Boisgérard d’autre part. Les parcelles sont partagées par moitié, de même pour les bâtiments (des bornes en attestent) ! C’est
ainsi que sont commercialisés deux vins, sous les noms de Gruaud-Larose Sarget et Gruaud-Larose Bethmann.
L’oïdium qui s’est abattu sur le vignoble médocain entre 1852 et 1860 fait terriblement chuter les rendements du château Gruaud-Larose. Pour lutter contre ce fléau, la technique du soufrage des
vignes se généralise à l’ensemble des domaines
Après une longue période de crise dans le Médoc qui débute en 1890, de nombreux domaines dont Graud-Larose sont obligés, pour assurer un minimum de revenus, de vendre à l’avance leur récolte, par
la technique des abonnements. Gruaud-Larose Sarget recouvre sa « liberté » en 1916, et Gruaud-Larose Bethmann en 1919.
En 1917, Désiré Cordier, négociant en vins de l’est de la France se porte acquéreur du château Gruaud Larose Sarget. La famille investit dans tout le vignoble Bordelais, et achète ainsi à la même
époque les châteaux Fanning-Lafontaine dans les Graves, Lafaurie-Peyraguey dans le Sauternais, Talbot et Meyney à Saint-Estèphe. Désiré Cordier achète en
1935 Gruaud-Larose Bethmann et reconstitue ainsi le domaine initial du fondateur.
À la mort de Désiré Cordier en 1940, Paul et Henri Lemaire gèrent alors le domaine, jusqu’à la nomination, en 1947, de Jean Cordier, son petit fils à la tête de Gruaud-Larose. Dès sa prise de
fonction, Jean Cordier modernise la gestion du château, accroît sa notoriété et renouvelle la plus grande partie du vignoble. Agrandi, rajeuni et rénové, le domaine produira des récoltes plus
abondantes, notamment grâce à la plantation de cabernet-sauvignon de manière majoritaire.
En 1893, le groupe Suez investit dans la société Cordier par l’intermédiaire de sa filiale, Banque La Hénin, donnant à l’entreprise familiale une envergure internationale. Le
groupe Alcatel Alsthom se porte acquéreur du château en 1993 et décide de s’investir dans la rénovation de la propriété: le château est entièrement restauré, les espaces verts sont repensés.
En 1997, la famille Merlaut se porte acquéreur de la propriété et poursuit la politique impulsée par son prédécesseur depuis le début des années 90 : produire un vin de
classe mondiale tout en respectant l’environnement et les traditions. »
**CHATEAU BRANAIRE-DUCRU
« A la fin du XVIIIe siècle Jean-Baptiste Braneyre rachète une partie du domaine de Beychevelle. Au début du siècle suivant,
sa fille Marie Braneyre, épouse Pierre du Luc. En 1730 , Marie et Pierre annoncent la naissance de leur fils, Laurent du Luc.
Quelque quarante-neuf ans plus
tard, Laurent épouse Marie de Chillaud des Fieux de Larenchère, fille d'un officier d'infanterie au régiment de la Rive.
Vient la Révolution qui voit l'arrestation de Laurent du Luc, de son frère et de son épouse.
En 1814, pendant la campagne de
France, l'avant-dernière de Napoléon, Laurent Duluc ("du Luc" étant devenu "Duluc", la Révolution ayant aussi incité à raccourcir les patronymes...) meurt. Ainsi disparaît le véritable fondateur
de Branaire. Il a eu quatre enfants, deux filles et deux garçons, Louis et Justin. Désormais, Marie, sa femme, gérera seule le patrimoine. Trois ans après, en 1817, elle achète au Bourdieu, une
maison basse.
En 1818, Louis et Justin Duluc
héritent des terres de Saint-Laurent, Saint-Julien et Cussac. En 1824, ils décident de faire un château de la maison basse acquise par leur mère. Ils lui donnent le nom du père de leur grand
-mère : Braneyre ou "Branaire".
Puis 1855, l'année d'une grande
affaire. La grande affaire et moins l'Exposition internationale qui se tient à Paris, que la demande de Napoléon III faite aux Bordelais d'y envoyer les échantillons les plus remarquables de leur
production vinicole. Cette invitation impériale a incité les notabilités locales à sélectionner et à classer leurs meilleurs crus. Les courtiers en vins ont été chargés de cette tâche. Ils l'ont
accomplie avec talent puisque leur classement, à quelques évolutions près, est toujours reconnu. Il consacre Château Branaire dans l'aristocratie des Grands Crus.La seule qui lui
manquait.
En 1856, Louis Duluc meurt, le Château revient alors, comme il n'y a pas d'heritiés direct, à son épouse, son frère, sa
soeur et ses neveux.
Avec le temps, les choses se simplifient. En 1875, il n'existe que deux propriétaires, Gustave Ducru et sa soeur Zélie
Ravez.
Gustave rachète la part de sa soeur. En
1879, il meurt. Du coup, Zélie Ravez redevient propriétaire. Elle décède en 1899. Trois neveux héritent : Le marquis de Carbonnier de Marzac, le comte de Ravez et le comte du Périer de Larsan,
député de la Gironde. Leurs couronnes nobiliaires ornent encore les quatre coins de l'étiquette du Château Branaire. Le domaine est vendu en 1919, il ne renouera avec sa vocation de propriété
familiale que soixante-neuf ans plus tard.
Château Branaire devient, en 1988, le point de départ d'une nouvelle histoire que le groupe familial présidé et animé par Patrick
Maroteaux inscrit dans la prestigieuse légende de Saint-Julien. »
***CHATEAU DE BEYCHEVELLE
« Le premier château a été construit en 1565 par l'évêque François de Foix-Candale. Sa nièce en hérite et épouse Jean-Louis de Nogaret de la Valette, premier duc d’Epernon, grand amiral de
France et mignon du roi Henri III, et surtout gouverneur de Guyenne. Il devient alors propriétaire des lieux au début du XVIIème siècle. Son pouvoir dans la région était tel que les bateaux qui
passaient devant le domaine devaient affaler les voiles en signe d'allégeance, donnant le nom au domaine de Baisse voile, qui deviendra Beychevelle et donnera l'emblème du domaine. Le
château est réédifié en 1757 par le marquis de Brassier. La famille de Brassier, Baron de Beychevelle, donnera ses premières lettres de marque au vin de Beychevelle au cours du XVIIIème siècle.
Viendra la dynastie de la famille Achille-Fould qui dès 1890, et sur trois générations avec notamment Aymar Achille-Fould, sera à l'origine du prestige de Beychevelle. En 1986, à la mort de ce
dernier, la GMF et Suntory et Suntory rachètent l'ensemble du domaine à la famille Achille-Fould.
Restauré récemment dans son classicisme premier, Beychevelle est sans aucun doute d'un des plus beaux châteaux et parcs du bordelais. L'actuel propriétaire du château est le Groupe Castel
Le domaine est sur des sols de graves garonnaises profondes. Les vignes d'une moyenne d'âge de 25 ans sont plantées à une très forte densité de 10 000 pieds/ha. L'encépagement est à 62%
cabernet-sauvignon, 31% merlot, 5% cabernet-franc, et 2% petit verdot. »