SAINT MORILLON
« Saint Morillon se niche au creux de la vallée du Gat Mort et retrouve le soleil en s’étirant sur les collines qui le bordent. C’est un très ancien village. Son église date des XIième et XIIième siècles.
Pays de vignes et de pins, St Morillon a servi de décor au tournage du film « Le Sagouin », d’après l’œuvre de François Mauriac. Bon nombre de St Morillonnais sont devenus les acteurs d’un jour, au château de Bel-Air, au presbytère (qu’à l’époque on appelait « la Cure »), à l’église avec le père Avril, sur le pont de bois, le long du Gat Mort.
St Morillon fut aussi le lieu de retraite solitaire et de prière d’une grande sainte régionale : Sainte Jeanne de Lestonac a choisi le Moulin de Luisié pour un temps d’ermitage et de réflexion. Jeanne était la nièce de Montaigne, et devint l’épouse de Gaston de Montferrand, Seigneur de Landiras. Devenue veuve, et après avoir soigné sans compter les malades durant la grande peste à Bordeaux, elle prit le temps de réfléchir à sa nouvelle vocation, installée au Moulin de Luisié. Elle prit là, la décision de fonder la compagnie de Marie Notre Dame, ordre de religieuses éducatrices (école Notre Dame, rue du Palais Gallien à Bordeaux, aujourd’hui). » (lu sur le net)
EN SUIVANT LE GAT MORT
Randonnée de 12 km animée par Roger pour 37 participants.
Départ de l’église romane Saint Maurille. link
Roger nous présente son itinéraire qu’il a privilégié en forêt plutôt que dans les vignes à cause de la chaleur. Nous en sommes ravis car il fait déjà très chaud.
Nous allons suivre le Gat Mort, un ruisseau de 14 km, qui traverse 7 communes.
Il prend sa source dans les marais d’Hosteins à 63 m d’altitude et se jette dans la Garonne.
Nous nous sommes interrogés sur l’origine de son nom puisqu’en patois gascon le gat et un chat. J’ai cherché et trouvé une explication pas très drôle. Voici un résumé trouvé dans son texte d’origine.
Gât-Mort , Gua-Mort ou Calemort ?
« Il y a lieu de penser que ce ruisseau est le même que celui de Calemort, dont il est fait mention dans les rôles gascons de l'an 1342. Il paroît que, dans ce temps là, on y exécutoit des Jugements rendus en matière criminelle, et c'est selon les apparences, le droit que demandoit au roi d'Angleterre, Bernard d'Escossan, qui paroît avoir été Seigneur de Saint-Magne. Pro eodem Bernardo de Scossano habendo execu - Nones juridicum, in causis criminalibus, in rivo de Calemort, infra Juridictionem, in loc. (de Sancto-Magno, infra Parrochiam de Oustens). On soupçonne donc que le nom de Calemort pourroit avoir été donné à ce ruisseau, à l'occasion du supplice de la cale* jusqu'à extinction de vie, qu'on y exerçoit contre les criminels qui avoient été condamnés. " Cette pratique toujours d'après Baurein était courante chez les celtes et chez les français. Elle était en usage à Bordeaux pour les femmes de mauvaise vie. Elle a été reconnue dans le Médoc où en 1357 une femme noble a bien été noyée à Lesparre dans les mêmes conditions. »
*Supplice de la cale : noyé suspendu à une corde
Nous passons devant une plaque, derrière on peut voir ce qu’il reste du moulin de Luisié.
Nous terminons la randonnée en traversant les vignes du château Villa Bel Air situé au cœur de l’aire d’appellation «Graves».
Au XVIIIème siècle, Louis Dufaure, Marquis de Lajarte, fit construire, sur le domaine viticole de Bel-Air, une belle chartreuse classique. La décoration intérieure de la demeure est aujourd’hui classée Monument Historique.
La propriété est rachetée par Jean-Michel Cazes et sa famille, qui entreprennent à partir de 1988 une restructuration complète du vignoble et des installations techniques.
Le Château Villa Bel Air produit aujourd’hui un vin blanc et un vin rouge qui dans le respect du terroir et la typicité de leur cépage illustrent la finesse et la complexité des vins de graves.
Merci Roger pour cette superbe randonnée.
quelques primevères pour vous remercier de votre visite et de vos
commentaires