CAMARSAC - LE POUT
Randonnée de 11 km, 37 participants, au départ de l’Eglise Saint-Saturnin de Camarsac : http://www.paroisse-tresses.fr/eglise-de-camarsac.html
Elle est animée par Bernard sous un ciel changeant, passant du gris au bleu et un peu de pluie, juste le temps d’enfiler les vêtements de pluie, mais la chaleur est toujours là.
L’église a été édifiée au cours des XIIème et XIIIème siècles. Elle est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historique en 1925.
Bernard nous a parlé de son clocher plat mais je n’ai pas trouvé la même définition, c’est-à-dire un clocher berlon.
« Un clocher-mur est un élément architectural, vertical et plat, placé en haut ou à l'avant d'un édifice (église le plus souvent) pour recevoir des cloches.
Il existe d’autres noms pour le même type de construction : clocher-peigne (ou clocher à peigne), clocher à arcade(s), clocher en éventail, clocher à jour, panelle, campenard, ou mur campanaire. Le mot campenard, utilisé principalement en Picardie, est parfois orthographié « campenart » et on emploie plus souvent le terme de clocher-mur, ainsi que clocher-peigne. Le terme panelle désigne le clocher-mur dans les hautes-Alpes ». (sur wikipédia)
La randonnée est agréable à travers les vignes, les bois et les prés. Elle est très vallonnée et va nous mener jusqu’au petit village de Le Pout que j’avais visité le 19 octobre 2006, ci-dessous l’article que j’avais fait ce jour-là.
19 octobre 2006. Cette église est en cours de restauration après 200 ans de fermeture. Elle est très belle. On peut y découvrir des œuvres de grandes valeurs mais qui ont besoin d’être restaurées. Les travaux de cette église ont le soutien des monuments historiques. Mais ce petit village qui compte à peine quelques 200 habitants (les Poutais et les Poutaises) n’a pas beaucoup de moyen pour faire ces restaurations et malgré ces quelques aides il faudra bien une cinquantaine d’années pour qu’elle soit en remise en état.
Nous revenons vers Camarsac* sous quelques petites averses et après de belles montées nous découvrons son beau château. http://www.camarsac.com/histoire.asp
Tout d’abord nous sommes très déçus de le découvrir derrière des panneaux solaires mais un peu plus loin nous pouvons l’admirer enfin dans toute sa splendeur.
Ce Château est connu comme un des « châteaux du Prince Noir ». Sa construction date du XIIème jusqu’au début du XVème siècle pour sa partie ancienne. Après les transformations du XVIème et XVIIème siècle, deux ailes supplémentaires seront construites au XVIIIème siècle ainsi que de magnifiques communs. L’ensemble fut ensuite agrémenté au XIXème siècle de machicoulis.
Le Château appartient aujourd’hui à la famille Lurton.
Retour sur le parking à 17 heures après une jolie randonnée. Merci Bernard.
*« A la fin du XIème siècle, les hautes plaines de l'Entre-Deux-Mers, n'offraient à l'œil qu'une contrée à peu près inculte, au milieu de laquelle fût bâtie une maison forte. Cette maison forte et ses seigneurs disparaissent pendant les siècles suivant pour réapparaitre au XIVème et, sur l'emplacement de la vieille maison forte, l'un d'eux bâtît le château de Camarsac auquel, suivant une tradition ancienne, le Prince Noir (Edouard de Woodstock) aida de son influence et de son argent. Il y avait peu de temps qu'il était achevé lorsque Duguesclin, qui guerroyait dans l'Entre-Deux-Mers, s'en empara. Il fût acheté en 1407 par les frères Canteloup. En 1408, ils commencèrent à le faire restaurer. Le sénéchal ordonna à Monet de Canteloup de s'arrêter. La destruction fût ordonnée. Monet appela de la décision du sénéchal au roi d'Angleterre. Henri IV ordonna de surseoir à la démolition et autorisa la continuation des travaux ».
Puis succédèrent les Gères en 1495. Dès le XVème, les meurtrières originelles furent remplacées par des fenêtres et des cheminées. Au XVIème fut construit un des plus imposants colombier de la région. Surtout au XVIIIème Pierre de Gères fit construire un grand corp de logis contre la façade méridionale ainsi que toute la ferme agricole. L’ensemble du château subit de « grandes réparation » en 1858, travaux qui ont donné au château, selon Léo Drouyn, « un grand aspect décoratif ».
Extraits de Les Châteaux historiques et vinicoles de la Gironde, Edouard Guillon, Tome troisième. 1868.