Pique-nique sur le site archéologique du Brion
Nous arrivons sur le site archéologique du Brion situé dans la commune de Saint-Germain d'Esteuil.
Nous y trouvons une belle salle à manger pour s'installer et nous régaler de notre pique-nique, des biscuits et du café partagés. Merci à vous tous.
Avant de repartir je vous invite à une visite intéressante.
Les vestiges visibles du site archéologique de Brion sont ceux d'une ville
gallo-romaine construite vers le milieu du premier siècle de notre ère. Abandonnée quelques siècles plus tard cette ville fut longtemps ignorée.
Il apparaît maintenant que, selon toute vraisemblance, ce fut celle que le savant
grec Ptolémée citait dans sa "Géographie", vers l'an 130 de notre ère, sous le nom de "NOVIOMAGUS".
Noviomagus était alors, avec Burdigala, le Bordeaux antique, l'une des vingt villes
de l'Aquitaine romaine qui s'étendait de la Loire aux Pyrénées.
Diana-Luna un joli prénom
Une implantation urbaine en cet endroit semble aujourd'hui insolite, mais il y a 2000 ans la situation était très différente : le site se trouvait alors, vraisemblablement, sur une île, au fond d'une vaste baie en communication avec la Gironde, une baie qui, progressivement comblée puis assainie, est devenue le marais de Reysson
qu'est ce qui se cache là derrière ?
En 1784 l'abbé
Baurein, dans ses "Variétés bordelaises", fut le premier, semble-t-il, à citer les ruines de la "Ville de Brion" dont l'origine romaine lui parut vraisemblable.
Léo Drouyn, après avoir visité les lieux en
1853, donna dans sa "Guyenne militaire", une description très détaillée du site ; très impressionné par l'importance et la diversité des vestiges romains, il conclut à l'identification à la ville
de NOVIOMAGUS citée par Ptolémée au second siècle de notre ère.
En 1890 Camille Julian, le célèbre
historien de la gaule, confirma cette identification dans ses "Inscriptions romaines de Bordeaux", précisant qu'il s'agissait "des ruines les plus importantes du Médoc".
Mais il fallut attendre une époque beaucoup
plus récente pour que des recherches archéologiques reprennent de façon significative :
Ce furent d'abord, en 1966, MM. Charles Galy-Aché et Jean Chevrier qui firent identifier
par MM. Gauthier et Anus les restes d'un théâtre gallo-romain du Haut Empire,
puis en 1976, les sondages de M. Cathérineau qui mirent en évidence les vestiges d'un habitat pré-romain,
Enfin et surtout, de 1985 à 1990, l'action d'envergure qui se traduisit par la mise en place d'un chantier école sur l'initiative
de M. Garmy, directeur des Antiquités Historiques, avec le concours de Melle Faravel et de MM. Les professeurs Maurin et Coffyn, des étudiants de l'université de Bordeaux III et de l'association
archéologique locale présidée par M.Castagné.
Ainsi furent dégagés les vestiges
- d'une maison forte de réoccupation médiévale du théâtre,
- d'habitats et de bâtiment public,
- ainsi que d'un temple de tradition celtique ou fanum.
découverte d'éléments majeus du théâtre antique "vomitorium" et voute sous "cavea"
Nous quittons le site, nous avons encore 12 km à parcourir. Suite et fin demain si vous le voulez bien